Bien chez soi : maison parfaite, quartier parfait
01 oct. 2019Rester ou déménager ? Pour certains, la question ne se pose pas. On est bien, on reste. Au cours des prochaines semaines, nous allons à la rencontre de gens qui habitent la même maison depuis plus de 15 ans. Ils nous racontent leur histoire et leurs souvenirs et nous expliquent pourquoi ils sont bien chez eux.
Au début des années 2000, Joffrey Bienvenue possédait une maison jumelée dans le quartier Villeray. Cependant, pour faciliter la conciliation vie professionnelle et vie personnelle de sa conjointe, Kim Snabl, le couple a décidé d’acquérir une propriété dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce (NDG). « On voulait se rapprocher de son lieu de travail. Et Kim est née ici, elle a grandi ici, elle connaissait très bien le quartier. »
Choisir NDG, oser rénover
Le couple est tombé sur une occasion intéressante, mais qui demande des travaux importants. Kim Snabl n’était pas du tout convaincue : « La maison nécessitait tellement de travaux que je ne voulais pas l’acheter ! C’est Joffrey et ma mère qui m’ont convaincue de son potentiel. »
En effet, il a fallu dénuder entièrement l’intérieur de la maison et repartir presque à zéro. « On a réisolé l’extérieur, refait le toit et changé les fenêtres. Ça s’est traduit par un gros gain pour l’économie d’énergie, détaille Joffrey Bienvenue. Ensuite, nous avons retiré le mur entre la cuisine et le salon pour créer une aire ouverte au rez-de-chaussée. » Puis, les salles de bains, la cuisine, les chambres, tout a été refait au fil du temps. À plus long terme, le couple souhaite ajouter une chambre au-dessus du garage et repenser l’extérieur afin d’exploiter la très grande cour : piscine et terrasse sont dans les plans.
Une structure unique
Bien entendu, à celui qui voulait bien le voir, la structure de la maison présentait un potentiel énorme puisque celle-ci est entièrement faite de béton, murs, plancher et plafond. « La maison, construite par Canada Ciment, faisait partie d’un projet de 10 maisons identiques qui avaient été construites pour accueillir les cadres de l’entreprise », précise Kim Snabl.
« Au début, on fait un travail rapide de mise à jour. Mais graduellement, nous avons commencé à exploiter le médium, se souvient Joffrey Bienvenue. On a mis en valeur le béton. On a fait polir les planchers, installer une rambarde au design industriel, en inox. Comme il était porteur, nous avons remplacé le mur entre la cuisine et le salon par une poutre en acier. Ça donne un look unique. C’est la première chose que les gens remarquent lorsqu’ils viennent à la maison : le béton ! »
Déménager ? Jamais
Pendant un court moment il y a quelques années, le couple a songé à vendre. « On a commencé à regarder des maisons à Outremont et dans le Mile-Ex. Mais au bout du compte, on ne trouvait rien qui pouvait nous donner la satisfaction de notre maison dans NDG. » Cette parenthèse les a convaincus que la propriété qu’ils occupent en ce moment est parfaite pour eux et leur garçon Luka, qui a 12 ans.
"J’habite NDG depuis mon enfance. C’était un quartier de travailleurs anglophone, de classe moyenne. Mais aujourd’hui, ça a tellement changé ! Il y a plein de restos facilement accessibles à pied, on a les parcs, la piscine publique, les arénas, une belle librairie, des cafés super. Ça devient vraiment un quartier de choix, diversifié et sympathique".
Kim Snabl
On n’a qu’à déambuler sur l’avenue Monkland un samedi après-midi pour comprendre à quel point cette artère a complètement changé le visage du quartier. « La vie à NDG est géniale. C’est à la fois au cœur de la ville, mais aussi tellement vert. Notre rue est magnifique avec ses immenses arbres », ajoute Joffrey Bienvenue. Et pour sa part, Luka est lui aussi bien heureux d’habiter ce quartier montréalais : « Les gens sont gentils, j’ai plusieurs amis qui demeurent tout près, il y a la piscine et les parcs. Et j’adore les restaurants ! »
L’avenir ? Il ne fait aucun doute que la famille le voit dans cette maison. « La prochaine étape, ce serait un condo à la retraite, beaucoup, beaucoup plus tard ! », lance Kim Snabl. En effet, pourquoi déménager lorsqu’on est convaincu d’habiter la maison parfaite, dans un quartier parfait ?